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![]() Association des Parents et amis des Enfants des Etablissements Fondés par l'Abbé Oziol |
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DISCOURS DE MME SAGNET, Présidente de l’APEFAO Noël 1954, l’Abbé
OZIOL, à l’âge de 34 ans, avec l’aide du Dr Tosquelles, sort de
l’Hôpital Psychiatrique de Saint Alban trois jeunes enfants et les accueille au
lieu dit « Le Clos du Nid » à Grèzes et les prend en
charge avec des bénévoles. 55 ans plus tard
des témoignages vivants sont nombreux et je voudrais en citer un . La semaine dernière une maman m’a
téléphoné pour s’excuser de ne pas pouvoir, pour des raisons de santé, être là
aujourd’hui, elle le regrettait beaucoup : son fils résident de Ainsi a commencé
ce qui allait être une grande et belle aventure
mais
surtout une Œuvre extraordinaire et le début d’une prise de conscience des
difficultés d’une population jusque là laissée de côté. Heureusement et grâce à
des pionniers tels que l’Abbé, les choses ont changé. A l’époque les
familles, ayant un enfant « différent », ne pouvaient compter que sur
leur propre courage pour affronter leurs épreuves, et cela dans l’indifférence
quasi générale de l’opinion et des administrations. L’Abbé, LUI, a su écouter et entendre la
détresse des familles, la souffrance des enfants eux-mêmes, des papas, des
mamans, et aussi des frères et sœurs. « aimez-vous les
uns, les autres » une parole de l’Evangile Il ne pouvait pas
supporter, ni tolérer cette détresse, cette souffrance…..Il voulait que les
enfants soient heureux, que les parents soient soulagés, apaisés et, le plus
souvent il a réussi. Il a su dire que,
si son Dieu permettait de telles souffrances, il devait, en même temps, donner
les moyens de les atténuer, de les soulager, et il a cherché les moyens de le
faire.IL a offert aux parents la possibilité de confier leur enfant à des
structures spécialisées, avec un personnel formé et qualifié, où le résidant
serait accueilli et considéré comme un enfant, un adolescent, un adulte à part
entière, et où il serait traité comme tel. Il a créé des
établissements où les enfants pourraient vivre et grandir en fonction de leurs
possibilités, et où les adultes pourraient s’épanouir dans des activités
adaptées, être accompagnés et être gardés lorsqu’ils vieilliraient .Tant de
familles ont pu retrouver un peu d’espoir, voir leur enfant être heureux,
envisager l’avenir de manière plus sereine, avec une grande confiance, car
l’Abbé s’est engagé à garder leur enfant jusqu’à
« son dernier jour » si ses parents le souhaitent. Il a écrit dans la
dernière phrase de son livre « Les Enfants de St Nicolas » : « Ce que j’ai fait, je ne l’aurais pas fait
si je n’avais pas été prêtre » et étrange
coïncidence l’évènement de ce jour a lieu en 2010 qui est l’année du Sacerdoce. Il a étendu son
Œuvre dans d’autres départements et même à l’étranger L’Abbé s’est attaqué
à la souffrance et l’inquiétude des familles,
de
toutes ses forces, toute sa vie, et jusqu’à son dernier jour, il a combattu
pour défendre les valeurs en lesquelles il croyait très fort…. Une de ces
valeurs étant la reconnaissance de la dignité et des droits de chaque être
humain et surtout de celui qui est « un blessé de la vie » Sa force de
caractère, sa pugnacité, et sa forte personnalité lui ont permis de continuer,
alors que bien d’autres avaient capitulé….. Mais cela n’a pas toujours été facile : et il n’a
pas toujours été compris et accepté : il a dû se battre C’est au cours de
l’une de ses batailles qu’en 1970 est
née notre Association de Parents, l’A.P.E.F.A.O. pour le soutenir et l’aider
. Dans son livre
« Une lueur dans la nuit », il a écrit : « Si j’ai
subi beaucoup d’épreuves, et ressenti beaucoup de peines, j’ai pu en sortir
victorieux grâce au soutien affectueux des parents et je leur dois une
reconnaissance infinie » Reconnaissance
exprimée encore, par une promesse le 19 juin 2003, quelques mois avant son
départ, lors de l’inauguration d’une plaque commémorative sur le monument situé
à l’entrée du site de Grèzes, « chers parents, je ne vous quitterai pas de mon vivant et même
au-delà, si Dieu le veut » Et nous en sommes convaincus Il a permis que
les parents puissent avoir le choix, même
si ce choix est difficile et douloureux,
et sans être culpabilisés, choix de garder leur enfant
avec eux ou de le confier à des professionnels, en le plaçant dans un
établissement spécialisé, Et l’Abbé
affirmait, et il l’a écrit, « que la famille a un droit souverain et
mérite d’être aidée ; elle n’a pas à être culpabilisée dans ses choix par qui que ce soit, car nul ne peut la
remplacer, sauf exception » Sur l’autel,
lorsqu’il célébrait la messe, il avait des classeurs remplis de lettres de
reconnaissance des familles : précieux trésor pour lui et que sa famille a bien voulu nous
confier leur conservation Nous la
remercions. Aujourd’hui, c’est
à nous, parents, qui avons fait le choix de confier nos enfants, de lui
exprimer notre reconnaissance, en fixant notre hommage sur la pierre de granit,
pierre de son pays, et sur son effigie en bronze, qui
résisteront aux années et aux intempéries et rendront pérenne son souvenir. Hommage qui est aussi l’engagement et la mission de notre association : veiller à défendre les
valeurs qui sont la base de l’Œuvre de l’Abbé : la reconnaissance de la
dignité et des droits de chaque être humain et surtout de celui qui est
« un blessé de la vie » C’est la signification essentielle de cette stèle, Que nous sommes fiers d’avoir pu réaliser |