Association des Parents et amis des Enfants des Etablissements Fondés par l'Abbé Oziol
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Discours du Dr Chadefaux, président de l'APEFAO

A l'occasion du centième anniversaire de la naissance de

L'Abbé Oziol

 

-  Monsieur le Président de l'Association « Le Clos du Nid » et de l'Union
Nationale d'Associations pour Personnes Handicapées (UNAPH),

-  Monsieur le directeur de la délégation territoriale de l’ARS,

-  Monsieur le Député de Lozère

-  Madame le Maire de Marvejols, Présidente de la Communauté de Communes du Gévaudan,

-  Madame la directrice adjointe de la solidarité départementale ,

-  Monseigneur l'Evêque du Diocèse de Mende,

-  Mesdames et Messieurs les Présidents d'Associations,

-  Monsieur le Directeur Général de l'Association « Le Clos du Nid » et de I'UNAPH,

- Mesdames et Messieurs les directeurs généraux et directeurs d’établissements,

-  Mesdames et Messieurs les usagers et leurs parents

 

 

 

 

 

 

C’est un honneur pour l’ensemble du CA de notre association l’APEFAO, et c’est avec un grand plaisir que nous vous accueillons ici, à Grèzes, là où tout a commencé, grâce à l’abbé Oziol, un soir de noël 1955.

 

L’APEFAO, c’est l’association des parents et amis des enfants des établissements fondés par l’abbé Oziol.

 

Cette association est née, en 1970, de la volonté des parents pour défendre et soutenir l’œuvre de l’abbé, apporter une aide matérielle et psychologique aux personnes handicapées mentales, souvent polyhandicapées, ainsi qu’à leur famille. Elle collabore aussi avec les associations gestionnaires, par une représentation au sein des bureaux, CA et AG ; sans pour autant vouloir en prendre la gouvernance, puisque dans les statuts de ces dernières, le nombre de membres de l’APEFAO est volontairement limité à un tiers.

 

Les fondateurs, ceux que j’appelais « la vieille garde », celle qui meurt et ne se rend pas, ne sont plus là, et c’est nous les frères et sœurs, avec d’autres parents, qui avons pris la relève et nous efforçons de poursuivre le travail entrepris.

 

Il faut, pour bien comprendre l’œuvre de l’abbé, se resituer dans le contexte de l’époque. En effet, pour les handicapés mentaux, c’était une époque de misère, rare étaient les établissements et le personnel spécialisés, le plus souvent l’enfant était caché dans la famille, avec tout ce que cela suppose de souffrance physique, d’épuisement, de souffrance psychologique de ne savoir, de ne pouvoir faire au mieux…………sans oublier cette question lancinante : que deviendra cet enfant quand nous ne serons plus la ? Et quand l’épuisement devenait trop important, il ne restait que la solution extrême, désespérée, ou l’hôpital psychiatrique.

 

C’est cette souffrance, cette détresse, des enfants, des parents, et de nous les frères et sœurs, que l’abbé a entendu et qui lui a donné la motivation. Motivation soutenue, nourrie, par sa foi, son esprit de charité, son amour du plus démuni, du plus déshérité et son espérance, c’est-à-dire la certitude que ce que l’on entreprend se réalisera. Il voulait que les enfants soient heureux et les familles soulagées, apaisées, et le plus souvent il a réussi.

 

Nous, les parents, les frères et sœurs, savons tout ce que nous lui devons, car non seulement il nous a apaisés, mais il a su, et c’était visionnaire pour l’époque, rendre leur dignité à tous ces enfants, il a su leur permettre d’évoluer, leur donner du travail, quand cela était possible.

 

Sans l’abbé, rien n’aurait été créé, et sans vous les membres des associations, les personnels de l’ensemble des établissements qui vous occupez de nos enfants, de nos frères et sœurs d’une manière admirable, grâce à la technicité et l’affection que vous leur portez, rien n’aurait pu continuer.

 

Heureusement, la situation des handicapés a beaucoup changé en bien et c’est tant mieux. Les parents d’aujourd’hui ne connaissent pas les mêmes interrogations, même si la souffrance reste identique. Ces changements, grâce à des lois, et je pense bien sûr à celle de 1975, encore merci président Jacques Blanc, ont permis, entre autres choses, le développement des établissements, la création des MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), et un financement pérenne, merci à nos autorités de tutelles, le département et l’ARS (Agence régionale de santé), même si on aimerait qu’il soit un petit peu plus important.

 

Si la situation des handicapés est meilleure aujourd’hui, rien n’est définitivement acquis et nous devons rester vigilants.

« Ne perdons rien du passé, ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir » écrivait Anatole France.

 

C’est pourquoi nous avons souhaité, et Mme Sagnet notre regrettée présidente qui nous a quitté il y a juste un an y tenait tout particulièrement, que le premier livre de l’abbé « les enfants de Saint Nicolas » écrit en 1976 avec l’aide bienveillante de Mme Rouanet, mère d’un des résidents, soit réédité. Ce livre retrace les débuts, au combien difficiles, de son œuvre. Il doit permettre, sans tomber dans l’idéalisation du passé, de perpétuer les valeurs qui nous animent. Merci à la famille de l’abbé, à Nathalie, fille de Mme Rouanet de nous avoir autorisé à le faire. Merci au président J Blanc qui a bien voulu le préfacer, merci à Mr P Julien (DG du clos du nid) d’avoir dans son prologue remis les propos de l’abbé, parfois durs et politiquement incorrects aujourd’hui, dans leur contexte historique. Et enfin un grand merci à Mr Yvan Houssard, frère d’un résident et membre de nos associations (Apefao et Clos du Nid) d’avoir, outre-la post face, assuré fidèlement et consciencieusement la partie technique de cette réédition.

 

Je vous invite maintenant à visiter le modeste musée de l’abbé.

 

Musée qui, comme la stèle où nous irons tout à l’heure, ont été initiés et mis en place par Mme Sagnet.

Je vous remercie